Nous apprenons par le journal Le Progrès du 4 mai 2021 titre sur toute la page 10 : Tri des plastiques : pourtant novateur, Yoyo jette l’éponge. Cet article précise :
« La crise du Covid-19 et l’indifférence des collectivités ont eu raison de l’antenne lyonnaise de la start-up Yoyo, créée en 2016. L’entreprise, spécialisée dans le tri des bouteilles en plastique, suspend son activité dans la Métropole mais aussi à Marseille et Bordeaux. L’entreprise est aujourd’hui en mauvaise posture . Yoyo accuserait 1M€ de pertes ».
La Métropole de Lyon a subventionné Yoyo à hauteur de 50 000€ : 20 000€ en 2016 et 30 000€ en 2018 !
Cette affaire nous interroge sur plusieurs points :
- Yoyo étant une société commerciale de forme S.A.S. ( Société à Actions Simplifiée ) ce type de collaboration n’est-il pas du ressort d’un marché plutôt que d’une subvention ?
- Le citoyen métropolitain a-t-il besoin d’un « coach », parisien de surcroît, pour effectuer des opérations de tri à la portée de tout un chacun ?
- La disproportion entre le montant de la subvention perdue – 30 000€ – et les recettes – 77 800€ – en 2018 pour un déficit finalement annoncé de 1 000 000€ !
CANOL regrette une fois de plus la légèreté d’analyse et de décision des élus en charge de la gestion des deniers publics dès lors que le projet présenté épouse les thèmes et la phraséologie à la mode : plateforme collaborative, objectifs de sensibilisation des citoyens au geste de tri, projets innovants ayant pour objet la préservation des ressources. D’ailleurs les fournisseurs potentiels ne s’y trompent pas en estampillant dorénavant de ces qualificatifs toutes leurs propositions de services !
Le yo-yo est un jeu qui ne doit pas être pratiqué lorsque l’on utilise l’argent des contribuables.
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