C’est la Métropole qui coordonne l’action de l’ensemble des partenaires institutionnels : État, Région, Métropole et Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE°).
Les bénéficiaires du RSA (environ 38 000 foyers) sont accompagnés pour trouver un emploi par les Maisons de la Métropole (25 %), des opérateurs financés (35 %) et Pôle emploi (40 %) à travers ses différentes offres de service. Pour faciliter l’accès à l’entreprise la métropole a mis en oeuvre le Programme Métropolitain d’Insertion pour l’emploi (PMI’e) pour la période 2016-2020 avec 23 millions d’euros par an (inclu Fonds Social Européen). Le PMI’e a été élaboré en concertation avec plus de 250 partenaires institutionnels, professionnels de l’insertion, usagers, acteurs du développement économique, près de 50 contributions écrites, plus de 60 heures de réunion….
Avec la Maison Lyon pour l’emploi, la Métropole a lancé en 2016 la Charte des 1000, une action partenariale avec les entreprises qui souhaitent s’engager pour l’insertion et l’emploi sur le territoire, 1000 entreprises d’ici 2020, d’ores et déjà 513 signataires. En 2017, les entreprises engagées ont recruté 900 personnes directement ou suite à formation subventionnée.
On constate donc beaucoup d’effervescence et beaucoup de dépenses pour des résultats qui présentent peu de rendement.
Pourtant le conseil métropolitain du 26 février confirme à nouveau son engagement avec 6 001 048 €, 77 programmes d’action pour 10 546 bénéficiaires ; 1 225 187 € au profit de 37 programmes d’action pour 1044 bénéficiaires ; et encore 1 050 000 € au profit des l’association MEDIALYS et Rhône insertion environnement (RIE) sur la base d’une offre d’insertion de 115 postes.
La loi de finances 2018, mission intitulée « Travail et emploi », consacre 15,4 Mds euros de crédit de paiements pour favoriser « l’accès et le retour à l’emploi ». Cette mission nécessite plus de 621 millions d’euros en dépenses de personnel et plus de 1 659 millions d’euros en dépenses de fonctionnement. Comment de tels montants peuvent-ils être si inefficacement dépensés, sans remise en question des politiques et structures existantes ?
Pourquoi toutes ces démarches organisées autour de Pôle emploi ne pourraient-elles être effectuées par des acteurs privés, agences d’intérim ou cabinet de recrutement ? une enquête CSA-COE montrait que 13% des salariés seulement avaient retrouvé un emploi via Pôle emploi. Il est donc urgent de mettre tous ces dispositifs en concurrence et de suspendre progressivement ces dépenses plus que discutables !
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