CANOL a étudié les résultats financiers de la ville de Lyon depuis 2013, dernière année du précédent mandat. Afin de tenir compte de l’accroissement de la population de 6,2%, tous les montants ont été calculés en euros par habitant :
Nos constatations :
- La population augmente chaque année de 1%, soit environ 5 000 habitants
- Les recettes de fonctionnement ont augmenté de 5,7% tandis que les dépenses stagnaient (+0,4%).
- La capacité d’investissement (CAF) brute (excédent des recettes sur les dépenses de fonctionnement) s’est améliorée et a permis des remboursements d’emprunts plus importants sans détériorer la CAF nette qui est destinée aux investissements.
- Du fait de remboursements accrus, la dette a diminué de 5,9% et du fait d’une plus grande CAF brute, sa capacité de remboursement est passée de 4,2 à 2,9 années.
- Investissements : ils ont baissé sur la période.
- Les frais de personnel, avec des effectifs stables, ont augmenté de 4%. Ils représentent une part de plus en plus importante des frais de fonctionnement.
- Les produits de la fiscalité ont cru de 7,7%, principalement à cause des taxes ménage (taxe d’habitation et taxe foncière) qui ont augmenté de 10,8% (+ 56 M€) et des droits de mutation, en hausse de 57,1% (+19,5 M€).
- La nouvelle tarification des droits de stationnement a permis une hausse de leur produit de 102,3% (+14,9M€)
- Les dotations de l’État ont baissé de 24,8% (-30,5M€).
Conclusions :
- Si la ville de Lyon paraît bien gérée avec une amélioration de sa capacité d’investissements, la baisse de la dette et une stagnation de ses dépenses, elle l’obtient au détriment des contribuables, qui voient leurs taxes flamber, et des usagers du stationnement qui ont les tarifs les plus élevés de France.
- La baisse des dotations de l’État, qui devait inciter à une diminution des dépenses de fonctionnement, a été très largement compensée par l’augmentation de la fiscalité. Ce sont les dépenses d’équipement qui ont diminué !
- Il n’y a pas eu de diminution des dépenses avec un ratio de frais de personnel par rapport aux dépenses de fonctionnement qui diminue les marges de manœuvre financières de la collectivité.
- La ville ne fait toujours pas respecter la loi sur le temps de travail malgré les observations répétées de la Chambre Régionale des Comptes.
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