Le sujet des appels d’offres de fournitures et travaux est ardu, Il est cependant très important de comprendre comment sont choisis les candidats. Le prix ne compte souvent que pour 40 % de la note finale ; par exemple pour la fourniture de filtres pour la climatisation (remise des plis le 10 octobre) ou la réhabilitation du collecteur de l’Yzeron (remise des plis le 5 novembre). Si pour des marchés très techniques le critère prix doit effectivement ne pas être le seul en jeu, pour des marchés plus courants, consommables ou prestations standards, il devrait certainement redevenir prioritaire.
Les offres sont donc trop souvent appréciées sur des critères techniques au lieu que ce soit le prix, pour preuve les règlements de consultation des appels d’offres de la Métropole :
Offre moyenne : note 3/5, acceptable dans son ensemble avec une ou plusieurs réserves, ou répondant partiellement aux attentes ;
Offre satisfaisante : note 4/5, complète, détaillée, claire et adaptée ou avec réserve(s) mineure(s) sans incidence sur la qualité.
A la lecture de ces critères, on mesure la faculté d’attribuer une note à des critères essentiellement subjectifs, et, selon la vitesse du vent, la même offre se verra attribuer la note de 3/5 ou de 4/5. A première vue, ça ne paraît pas très important mais lorsque le prix est pondéré à 40 %, cet écart de 1/5 correspond à un écart de prix de 30 %.
Autrement dit, si une offre A obtient la note de 3/5, une offre B obtenant 4/5 sera choisie si son prix ne dépasse pas celui de A de plus de 30 %. Lorsque l’on sait que, dans des conditions de concurrence normale, les offres les plus compétitives au point de vue du prix se situent dans une fourchette d’environ 5% pour des fournitures et de 10% pour des travaux, on comprend comment le choix peut se faire de manière quasi discrétionnaire et pourquoi les appels d’offres de la Métropole suscitent souvent si peu d’intérêt et conduisent à payer 50 ou 60% plus cher.
Jusqu’ici, elle s’est contentée de contester les observations de CANOL dans un splendide déni de réalité. Dans ces conditions, la suspicion de favoritisme et de corruption peut effleurer des citoyens peu enclins à faire confiance à priori et systématiquement aux décideurs publics.
On comprend aussi que, pour payer ce gaspillage ou ces cadeaux, il faille augmenter la ressource fiscale de toute façon.
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