Conformément à l’article 140 de la loi ELAN, la majorité verte de la Métropole de Lyon a voté le 5 octobre une délibération pour demander au gouvernement la permission d’instaurer un encadrement des loyers (hors logements sociaux) sur les villes de Lyon et de Villeurbanne, lesquelles seraient les seules à répondre aux critères de « tension » prévus dans ce chef d’œuvre technocratique.
Surtout avec les perturbations actuelles du secteur immobilier, on peut prédire sans risque d’être démenti que cet encadrement qui pourrait s’appliquer à partir du second semestre 2021 ne résoudra pas les problèmes de logement sur l’agglomération, surtout d’ici l’évaluation de la loi prévue en 2023…
Il s’agit surtout « d’un signal pour marquer la volonté de la Métropole de réguler le marché du logement », selon les propos du vice-président Renaud Payre…Ce sera surtout l’occasion d’adjoindre à l’Observatoire des loyers, des brigades logement territorialisées, à la charge du contribuable propriétaire, pour un effet au mieux marginal sur le logement, au prix de lourdeurs administratives et de contentieux supplémentaires, mais surtout au risque d’accroitre le déséquilibre entre l’offre et la demande. Le préfet fixera un plafond à ne pas dépasser qui correspondra au loyer médian (12 euros le mètre carré pour les communes de Lyon et Villeurbanne et plus de 16 euros pour les appartements de petite surface) + 20%.
Et ces beaux mécanismes régulateurs méconnaîtront une fois encore les relèvements de taxes qui ne manqueront pas de grignoter le profit résiduel du bailleur privé.
Emmanuelle Wargon, ministre, répond toutefois que l’encadrement des loyers n’est pas la solution miracle à la crise du logement. Son objectif n’est pas de baisser les loyers mais bel et bien de freiner leur envolée. « Il est nécessaire de continuer à construire des logements, afin de résorber le déséquilibre entre l’offre et la demande », souligne-t-elle !
En d’autres termes, un flop !
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