Intérêt général et service public. L’intérêt général est défini comme « ce qui est pour le bien public ». Ou encore « la finalité d’actions ou d’institutions censées intéresser et servir une population considérée dans son ensemble ». Est-ce bien le cas ? D’abord, on ne devrait pas parler de service public, mais de « service au public ». Une quelconque organisation doit être capable de définir une sorte d’« étoile » qui donnerait à tous la direction à suivre. Les administrations prétendent rendre des services contradictoires aux citoyens simplement parce qu’elles ne se sont pas coordonnées en amont. Sous prétexte de régler un problème, elles en créent trois ou quatre. Exemple le logement : les diverses administrations ont empilé les lois, textes, règlements et circulaires qui font que la construction de logements finit par se faire en deux ans et souvent bien plus. Pour tenter de décoincer cette situation, on a ajouté une série de bonifications genre loi Pinel qui coûtent très cher.
Autre exemple, le service public de la santé (hôpitaux, cliniques, médecins et… patients). Sans cette chaîne de collaboration, on arrive à une incohérence du genre : pas de masques, pas de tests, ou des vaccins sans « vaccinodromes » seuls capables de vacciner des masses.
Il est temps que le service public récupère son objectif final : « servir une population », ce qui est l’essence de l’intérêt général. Les grandes déclarations d’intention ne sont souvent que des « décors de théâtre ». Le service public devrait retrouver sa raison d’être : « un service au public ».
De même le mot usager, employé par la seule Administration, la SNCF, devrait disparaître du langage.
Ce texte est une synthèse d’une conférence de Monsieur Francis Massé, ancien secrétaire général de la DGAC. Rapporté par Monsieur Yves Buchsenschutz, de EPLF.
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