L’hypercentralisation à la française permet-elle aux collectivités territoriales d’être gérées efficacement ?
Une récente étude sur les levées de fonds des start-ups donne déjà une indication. En 2020, l’Île-de-France, qui représente 18,18 % de la population, a récolté 75 % des investissements (4,05 milliards d’euros). Auvergne-Rhône-Alpes, 8,4 % de la population, n’a recueilli que 8 % des investissements (432 M€).
Avec en plus le millefeuille administratif qui génère d’énormes gaspillages en dépenses, en personnel et en temps de décision, on peut déjà toucher du doigt pourquoi la France descend inexorablement dans le classement des nations.
La pandémie COVID 19 en cours, a « ajouté » une couche en révélant la nébuleuse kafkaïenne dans laquelle baigne la Santé dans notre pays. Plus les décisions politiques et économiques sont centralisées, moins elles sont efficaces et plus elles génèrent des gaspillages. Enfin, gardons à l’esprit notre Justice dont le budget place la France en queue de peloton des pays européens.
L’abandon par le Tribunal de Nanterre du dossier dit « La Chaufferie de la Défense » initié en 2002 (19 ans) illustre ce scandale : Les prévenus avaient 82 et 98 ans…
Mais attention : si par un grand hasard (on peut rêver), une véritable décentralisation était instaurée en France, il faudrait impérativement créer de vraies instances de contrôles avec des pouvoirs coercitifs puissants. CANOL ne cesse de démontrer que dans la situation actuelle, les contrôles sont tout à fait insuffisants et les recommandations inappliquées. Le jour où la Constitution obligera les collectivités à mettre en œuvre les conclusions des rapports de la Cour des Comptes et des Chambres Régionales des Comptes, la démocratie aura fait un grand pas en avant.
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