Tous les pouvoirs sont assis sur l’illusion selon laquelle les autorités administrent le positif sans qu’il en coûte quoi que ce soit à qui que ce soit. D’où évidemment leur fascination pour le crédit et les dettes, qui donnent l’apparence que personne ne paie ce qui est distribué.
Dans leurs bilans électoraux (lorsqu’ils sont faits), les autorités s’enfoncent dans le mensonge et s’attribuent le positif en niant l’existence du négatif voir en le rejetant soit sur les prédécesseurs, soit sur les successeurs.
Confrontées à la réalité, elles cherchent à prolonger artificiellement les phases de croissance et à s’opposer aux phases de ralentissement, ainsi elles refusent les cycles. Pour lisser, elles utilisent les recettes keynésiennes, c’est-à-dire la dépense budgétaire sans obligation ni mesure de résultat, les déficits, les amortisseurs sociaux, les stimulations monétaires, les baisses de taux d‘intérêt, les injections de liquidités et maintenant les monétisations.
Considérant que cela n’a pas de coût, pourtant dissimulés, ceux-ci s’accumulent hors de notre vue, sous forme d’inefficacités, de gaspillages, d’érosion de la productivité, d’injustices, d’inégalités. Pour traîner les boulets, il faut les alléger en baissant les taux d’intérêt au point de ne plus rémunérer l’épargne et surtout de faire « buller » les Bourses. Et cet argent facile ne nous encourage pas à réformer pour réduire les déficits publics, et donc obtenir un meilleur rendement des services publics.
En France, à force de soutenir tous les canards boiteux, le pays est devenu un canard boiteux géant qui coule toute l’économie ! Le nettoyage en continu est en apparence douloureux, mais il est juste, il maintient le lien entre efficacité et récompense, il maintient le principe de base de l’adaptation : la sanction.
Sait-on encore dans ce pays ce que c’est qu’une sanction d’un dirigeant, d’un gouvernant, d’un élu ? Encore faut-il dresser des bilans comme CANOL les dresse et les communique localement depuis 20 ans.
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