Le conseil départemental du Rhône a approuvé en juillet son compte administratif 2020. Il s’agit de son 6ème exercice depuis la scission avec la Métropole, le 1er semestre correspondant à la fin du mandat précédent.
Nous avons examiné les principaux chiffres 2020 en les comparant avec ceux de 2019. Voici ce que nous avons constaté :
montant global (K€) | montant par habitant | croissance par habitant | ||||
2019 | 2020 | 2019 | 2020 | Montant | par hab. | |
recettes fonctionnement | 478 937 | 506 695 | 1 030 € | 1 084 € | 54 € | 5,2% |
dotations de l’Etat | 150 482 | 150 060 | 324 € | 321 € | -3 € | -0,8% |
Fiscalité, prélèvements déduits | 262 591 | 266 420 | 562 € | 570 € | 5 € | 0,9% |
dépenses fonctionnement | 420 972 | 444 219 | 906 € | 951 € | 45 € | 5% |
dépenses de personnel | 88 765 | 87 949 | 191 € | 188 € | -3 € | -1,4% |
ratio personnel/fonct. | 21,1 % | 19,8 % | 21,1 % | 19,8 % | ||
Epargne brute | 57 965 | 62 476 | 125 € | 134 € | 9 € | 7,2% |
Epargne nette | 28 171 | 31 522 | 61 € | 67 € | 7 € | 11,3% |
Dépenses d’équipement | 58 523 | 50 057 | 126 € | 107 € | -19 € | -14,9% |
Dette au 31/12 | 389 784 | 378 830 | 839 € | 811 € | -28 € | -3,3% |
Les recettes de fonctionnement :
- Elles augmentent fortement (+5.2%/hab.), à comparer à une inflation négative de -0,3%. Cet excédent est essentiellement dû à des reprises sur amortissement de 35 M€ supérieures à 2019. Sans en tenir compte, les recettes baissent de 1,4% (6,8M€).
- La fiscalité augmente légèrement (0,9%) grâce à une augmentation des droits de mutation (+0,5%), de la taxe foncière (+2,8%) et des taxes sur les entreprises (CVAE +3,3%).
- Les dotations de l’Etat n’ont pas sensiblement évolué.
Dépenses de fonctionnement :
- Elles augmentent de 5%/hab. (+45 €), du fait d’un remboursement de compensation de CVAE, 51,7 M€. Sans cela, elles baissent de 6,8%.
- Les dépenses de personnel diminuent de 1,4%/h., grâce à une baisse des effectifs de 60 agents.
- Le ratio dépenses de personnel/dépenses de fonctionnement diminue sensiblement à 19,8%.
L’épargne (ou capacité d’investissement)
- L’épargne brute (solde de fonctionnement : recettes – dépenses) a augmenté (+7,2%), le département bénéficiant toujours de la compensation annuelle de 72 M€ versée par la Métropole.
- Après remboursement de l’annuité d’emprunts, l’épargne nette se relève de 11,3%.
Les dépenses d’équipement
- Elles baissent de 14,9% à 50,1 M€.
La dette
- Elle baisse de 3,3%, le solde des emprunts étant négatif de 22,4 M€. La capacité de remboursement à 6,1 années…. Celle-ci était de 13,1 années en 2015 !
Les dépenses nettes de fonctionnement par domaine
- On note une croissance globale de 1,4%. Les principales évolutions se situent dans l’administration Générale -8,2%, l’APA : -14%, le RSA : +17,1%, les transports -8,8%, l’économie -8,8%. Ces fluctuations sont dues aux effets de la pandémie.
En conclusion,
- Des efforts sont constatés pour limiter les dépenses, personnel et administration générale en particulier ;
- La situation financière s’est améliorée en raison de la réduction des dépenses et d’une meilleure capacité d’investissements (épargne).
- La pandémie a finalement eu peu d’importance financière sur le département.
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