Depuis le 1er janvier 2018, les règles de gestion du stationnement en surface ont très sensiblement été modifiées selon plusieurs critères. Chaque commune est libre de fixer ses propres tarifs selon une grille établie.
Bien évidemment, la plupart des grandes communes en ont profité pour augmenter lourdement les tarifs ; c’est le cas à Lyon où le coût de l’heure en centre-ville est passé à 2 €.
Le forfait de dépassement, devenu FPS (Forfait post-stationnement) a bondi, toujours pour le centre-ville, de 17 € à 60 € ; dans ce domaine, Lyon est champion de France, dépassant Paris à 50 €.
Par ailleurs, certaines communes ont délégué la distribution des P.V. à des entreprises privées, qui sont rémunérées au rendement, on devine que ça rapporte.
Au contraire, quelques communes comme Nice et Saint-Étienne, constatant que la pression fiscale sur les véhicules devenait insupportable à une certaine catégorie de populations défavorisées, ont choisi la modération. D’autant plus que d’autres taxes, foncières et droits de mutation ont également bondi en dix ans.
Il est difficile de faire une comparaison nationale ; par exemple, le stationnement long est pénalisé à Strasbourg pour 3h/35 € ; Lyon, 5 h/35 € ; Grenoble, 2 h 30/34.50 €. Il est plus modéré à Marseille, 4 h/8 € ; Bordeaux, 4 h/15 €.
Les Français ont compris qu’il faut éliminer la voiture des centres-villes. Mais pour cela, il faut des alternatives ; l’engouement pour le vélo n’est qu’une réponse partielle et très limitée potentiellement. La meilleure solution est l’amélioration des transports en commun, fréquences notamment.
Auquel cas, il serait tout à fait logique que ces sommes collectées sur le stationnement aillent non pas dans le budget général des collectivités, mais directement à la branche transports.
La sincérité des affectations budgétaires est une nécessité !
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