« La Cité Internationale de la Gastronomie de Lyon a subi les lourds impacts engendrés par la crise sanitaire du coronavirus : devant ces difficultés, face à l’incertitude de l’évolution économique et touristique, nous avons pris la décision de pas rouvrir la Cité et d’arrêter définitivement son exploitation »
Voilà le boulet du Grand Hôtel-Dieu qui décroche.
En fait, il est apparu très vite que le choix de l’opérateur, l’Espagnol Magma Cultura, n’était pas le bon. Les tarifs, 12 euros plus 12 euros supplémentaires pour la dégustation étaient tellement prohibitifs qu’on ne s’est pas précipité pour la visite. Contrairement aux autres musées de Lyon, la Cité de la gastronomie n’était pas subventionnée.
On comprend donc qu’avant même le Covid-19, la foule ne se pressait pas pour visiter la “Cité”. Et négliger les alliés qu’auraient été les Toques Blanches lyonnaises même pas consultées, est une erreur fatale. Pour Christophe Marguin, son président, « il y a eu un manque de concertation totale avec les métiers de bouche. Les politiques ont agi seuls dans leur coin. Ils n’ont pas su écouter ».
Après un investissement de 20 millions d’euros (dont 10,4 millions d’euros investis par 11 mécènes), la Métropole va devoir trouver un nouvel exploitant. » L’exploitant, MagmaCultura, espérait 300 000 visiteurs par an. On était à un
peu moins de 100 000 visiteurs. Le confinement a mis fin à tout espoir », notait Bertrand Artigny. Et le vice-président écologiste a révélé que la Métropole de Lyon allait « indemniser MagmaCultura pour la période de confinement (…) et MagmaCultura s’engage alors à ne faire aucun recours », montant : 1,7 million d’euros !
Alors quel avenir ? S’associer au Réseau des Cités de la gastronomie (Dijon, Paris-Rungis et Tours) ou relier Dijon à Marseille en passant par Lyon ?
Nous ne manquerons pas d’observer les nouveaux projets, celui-ci ayant déjà coûté fort cher.
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