Doté de 650 millions d’euros, le Fonds national d’amorçage FNA. vise les entreprises très en amont des capital-risqueurs, n’affichant pas ou peu de chiffres d’affaires, prioritairement dans les secteurs technologiques : santé, alimentation et biotechnologies, technologies de l’information et de la communication, nanotechnologies, écotechnologies.
Les retours à l’État des profits du FNA ont été annoncés avec des gains divisés par 10 par rapport au plan initial.
Comme le note l’iFRAP, Il est inévitable que le taux d’échec des start-up dans lesquelles le FNA investit soit élevé. Mais ces résultats semblent indiquer qu’aucune des 350 entreprises soutenues ne constituait la pépite recherchée par les investisseurs. A l’aune des résultats obtenus, on pouvait légitimement s’interroger sur la plus-value d’une intervention publique d’une telle ampleur.
Mais cela n’a pas fait reculer nos élus locaux pour suivre la mode et investir en particulier dans la Halle Girard du quartier des Confluences. Rebaptisée H7, elle a été financée généreusement par les collectivités à hauteur de 11,6 millions d’euros (65% par la Métropole de Lyon et 35% par la Région Auvergne-Rhône-Alpes), la réhabilitation promettait des lendemains qui chantent aux startups qui s’y installent. Visiblement, tout le monde n’était pas totalement convaincu par ce projet voulu au départ par Gérard Collomb et désormais également défendu par David Kimelfeld. Il ne fallait pourtant pas chercher très loin pour dénicher des entrepreneurs qui expliquaient que ce projet a tout de la fausse bonne idée. Sur les 400 candidats qui auraient ainsi postulé, seuls quarante auraient été retenus. Et là aussi l’équilibre financier de la Halle est plus difficile que prévu à atteindre. Du coup, pour compenser le manque à gagner, la Halle serait aujourd’hui très active sur le marché des événements organisés par les sociétés, voilà qui dénaturerait pour le moins le projet initial !
Avec la suppression de l’ISF-PME, il n’existe plus de dispositif incitatif à l’investissement des particuliers, à l’image de ce que font les Anglais avec l’EIS. Il serait pourtant plus pertinent de relancer des dispositifs de type business angels, ayant eux, une expérience personnelle de créateurs d’entreprises, et toujours une motivation personnelle dans la perspective de gain financier mais aussi d’aventure humaine. Ils pourraient utilement prendre le relais du FNA ou d’initiatives pour le moins amateuristes comme la H7.
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