C’est la question que se pose CANOL depuis la création de la Métropole en ce qui concerne les dépenses d’insertion (RMI-RSA), l’Aide aux personnes Âgées (APA) et l’aide aux personnes handicapées !
En effet, cette modification de gouvernance a-t-elle apporté des changements de politique qui se traduiraient en termes de coûts, de nombre de bénéficiaires, voire de coût par bénéficiaire et de comparaison avec les chiffres publiés au niveau national par l’INSEE ?
Pour obtenir la réponse, nous avons demandé en début d’année aux présidents du Nouveau Rhône et de la Métropole leurs chiffres pour les années 2015 et 2016 afin de faire la comparaison avec ceux de 2013 et 2014 que l’INSEE fournit.
Le Nouveau Rhône a joué le jeu et nous a bien fourni ce que nous lui demandions, mais la Métropole ne nous a fourni que les chiffres 2015 et nos demandes successives, y compris auprès de certains conseillers métropolitains concernés, n’ont pu aboutir à ce jour. Nous allons devoir une nouvelle fois passer par la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) pour les obtenir.
Il est d’ailleurs curieux de constater que, depuis plus de trente mois que la Métropole a pris en charge ces missions, qui représentent près de 20% de son budget, ces dossiers n’ont fait à ce jour l’objet d’aucune délibération et qu’aucune présentation détaillée de la situation n’ait été faite aux conseillers métropolitains.
Nous vous présentons 2 exemples que nous avons tirés de l’analyse du RSA :
Alors que le nombre d’allocataires du RSA Socle n’a augmenté que de 2,5% depuis 2013 en France, il a augmenté de 26,9% à fin 2015 et les allocations versées de 30% à fin 2016 dans le Rhône (les données 2016 ne sont pas disponibles pour la Métropole).
Comment expliquer cette croissance aussi forte dans le Rhône ?
Ces chiffres sont issus des comptes administratifs du Département du Rhône de 2013 à 2016 et de ceux de la Métropole de Lyon pour 2015 et 2016.
Les dépenses d’insertion, hors allocations versées pour le RSA, chutent brutalement depuis le transfert à la Métropole. Est-ce dû au manque soudain de besoins, à la baisse des coûts des prestataires ou au changement de politique ?
Des questions similaires se posent pour l’APA et pour l’aide aux personnes handicapées. CANOL apprécierait que la Métropole réponde aux questions que nous lui avons posées… et que les conseillers que nous avons élus veuillent bien s’y intéresser.