ÉRAI (Entreprise Rhône-Alpes International). Cette association créée en 1987 avait pour vocation d’accompagner les chefs d’entreprises rhône-alpins à exporter vers des pays stratégiques. Cette structure était logée au sein de la région Rhône-Alpes.
Elle avait deux ressources : les services facturés aux entreprises et surtout les subventions de la région, plusieurs millions € par an. CANOL n’avait pas manqué de commenter l’existence de cette structure, son utilité et son coût !
Efficace à ses débuts, elle a été gagnée ensuite par une inflation des développements et des coûts, ainsi début 2015, elle compte 27 antennes pour 214 salariés. Cette folle ambition est due, en partie seulement, au nouveau directeur. Le « point d’orgue » fut le pavillon de la région à Shanghai pour l’exposition universelle de 2010. En plus des frais substantiels, des anomalies de gestion ont été relevées tout comme des impayés.
La rupture intervient le 6 mars 2015, lorsqu’une subvention de 4.7 M€ a été refusée par l’assemblée régionale entrainant la liquidation judiciaire.
La Chambre régionale des comptes a produit un rapport accablant pour la région et l’association. A tel point que le liquidateur judiciaire a assigné en justice l’ancien président et la région. En janvier 2021, le parquet a demandé la condamnation de la Région devenue Auvergne Rhône-Alpes et l’ancien président (bénévole) de l’association à payer la somme de 10 M € aux créanciers d’ÉRAI. Le rôle de la région est reconnu comme hautement responsable, embauche de la belle-fille du président, incitation aux dépenses de structures et plus de 200 personnes licenciées.
Y aura-t-il un volet pénal ? Le montant à rembourser par la région se monte exactement à 10,465 M€ assumé par la région seule, le directeur ayant été relaxé.
Encore un scandale qui aurait dû être évité si les élus avaient géré les finances de la collectivité avec toute la rigueur exigée et évité de laisser filer des dépenses sans l’évaluation stricte des bénéfices constatés pour les entreprises de la région.
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