Nous avons examiné les principaux chiffres de 2019 en tenant compte des paramètres suivants :
- Nous avons considéré l’ensemble des budgets et avons donc inclus les budgets annexes des Halles Paul Bocuse du théâtre des Célestins et de l’Auditorium.
- La comparaison est faite par habitant et tient donc compte de l’évolution de la population qui a augmenté de 2 066 habitants en un an, soit 0,4%.
- Les dépenses par fonction ont été calculées en nettes, c’est-à-dire recettes correspondantes déduites.
Voici ce que nous avons constaté :
montant global (M€) | montant par habitant | croissance par habitant | ||||
2018 | 2019 | 2018 | 2019 | Montant | par hab. | |
recettes fonctionnement | 705 458 | 724 108 | 1 354 € | 1 384 € | 30 € | 2,2% |
dotations de l’Etat | 123 835 | 121 024 | 238 € | 231 € | – 6 € | -2,7% |
Fiscalité | 469 890 | 482 884 | 902 € | 923 € | 21 € | 2,4% |
dépenses fonctionnement | 584 620 | 588 949 | 1 122 € | 1 126 € | 4 € | 0,3% |
dépenses de personnel | 346 588 | 345 545 | 665 € | 660 € | – 5 € | -0,7% |
ratio personnel/fonct. | 59,3% | 58,7% | ||||
Epargne brute | 120 838 | 135 159 | 232 € | 258 € | 26 € | 11,4% |
Epargne nette | 61 855 | 59 304 | 119 € | 113 € | – 5 € | -4,5% |
Dépenses d’équipement | 86 047 | 119 855 | 165 € | 229 € | 64 € | 38,7% |
Dette au 31/12 | 413 811 | 392 933 | 794 € | 751 € | – 43 € | -5,4% |
Les recettes de fonctionnement :
- Les recettes de fonctionnement progressent moins vite que l’an passé : +2,2% (4,9% en 2018)
- La fiscalité représente 67% du total des recettes de fonctionnement. Elle augmente de 18,7 M€ (+2,4%) alors que les dotations ne baissent que de 2,8 M€.
- Les droits de mutations sont stables, mais à un niveau très élevé du fait des prêts à taux bas maintenus en 2019 dopant les transactions immobilières.
Dépenses de fonctionnement :
- Elles augmentent globalement de 4,3 M€ (0,3%/hab.).
- Les dépenses de personnel diminuent légèrement (-0,7%).
- La ville s’est engagée avec l’Etat à ne pas augmenter ses dépenses au-delà de 1.15%, ce qu’elle respecte. Cet engagement est prolongé sur 2020.
L’épargne (ou capacité d’investissements) :
- L’épargne brute atteint 18,7% des recettes de fonctionnement, supérieure à celle des villes de même taille
- L’épargne nette baisse de -25% du fait de remboursements d’emprunts élevés, supérieurs aux nouveaux emprunts.
Les dépenses d’équipement :
- Après une diminution en 2018 (86 M€), les dépenses d’équipement s’élèvent à 120 M€ et retrouvent le niveau de 2017.
La dette :
- Le solde des emprunts étant négatifs, la dette baisse de 20,9 M€ (-5,4%) ce qui donne une capacité de remboursement (dette / épargne brute) de 2,9 années.
Les dépenses nettes (de fonctionnement) par domaine :
- Recettes correspondantes déduites, elles augmentent globalement de 2,3% par hab. : +18 €/h.
- Les hausses les plus importantes constatées sont :
- Dans les services généraux : +5,5% (+15 €/h.)
- Dans l’enseignement/formation : +4,4% (+7 €/h.)
- Les dépenses de sécurité et de salubrité deviennent négligeables du fait du niveau élevé des redevances de stationnement (24,4 M€) depuis la mise en place de la nouvelle réglementation. Les droits de stationnement sont désormais supérieurs aux frais de personnel des agents de la police municipale.
En conclusion,
- La situation de la ville de Lyon est saine : une augmentation contenue des dépenses et des recettes généreuses, grâce à une fiscalité et des droits de stationnement élevés. La dette est en baisse et permet une bonne capacité d’investissements.
- Une diminution du taux des droits de mutation, très élevés, devrait être envisagée.
- Les dépenses de personnel sont contenues mais restent toujours à un niveau élevé. Nous ne voyons pas l’effet de la synergie avec la Métropole qui permettrait de réduire le coût de gestion des dépenses sociales.
- La loi sur les 35 heures, adoptée en 2001, n’est toujours pas respectée, le temps de travail des agents étant toujours inférieur aux 1 608 heures légales. Son respect permettrait de réduire les charges de personnel.
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