Nous avons examiné les principaux chiffres de 2018 en tenant compte des paramètres suivants :
- Nous avons considéré l’ensemble des budgets et avons donc inclus les budgets annexes des Halles Paul Bocuse du théâtre des Célestins et de l’Auditorium.
- La comparaison est faite par habitant et tient donc compte de l’évolution de la population qui a augmenté de 7 000 habitants en un an, soit 1,4%.
- Les dépenses par fonction ont été calculées en nettes, c’est-à-dire recettes correspondantes déduites.
Voici ce que nous avons constaté :
montant global (M€) | montant par habitant | croissance par habitant | ||||
2017 | 2018 | 2017 | 2018 | Montant | par hab. | |
recettes fonctionnement | 661 933 | 704 108 | 1 288 € | 1 351 € | 64 € | 4,9% |
dotations de l’Etat | 125 618 | 123 835 | 244 € | 238 € | – 7 € | -2,7% |
Fiscalité | 472 535 | 469 890 | 919 € | 902 € | – 17 € | -1,9% |
dépenses fonctionnement | 579 542 | 584 620 | 1 128 € | 1 122 € | – 5 € | -0,5% |
dépenses de personnel | 349 384 | 346 588 | 680 € | 665 € | – 15 € | -2,1% |
ratio personnel/fonct. | – | 60,3% | 59,3% | |||
Epargne brute | 82 391 | 119 487 | 160 € | 229 € | 69 € | 43,1% |
Epargne nette | 32 122 | 75 838 | 62 € | 146 € | 83 € | 132,9% |
Dépenses d’équipement | 117 238 | 98 708 | 228 € | 189 € | – 39 € | -16,9% |
Dette au 31/12 | 422 469 | 413 811 | 822 € | 794 € | – 28 € | -3,4% |
Les recettes de fonctionnement :
- Elles augmentent globalement de 4,9% (64 € par habitant). Les principales variations sont :
- Les droits de stationnement : +7,9 M€
- Les taxes d’habitation et foncières : +5,4M€
- La taxe sur la consommation d’électricité : +2,4 M€
- Les droits de mutation : +6,2 M€
- Les revenus des immeubles : + 4,2M€
- Les produits exceptionnels : +3,7 M€
- Les dotations baissent de 1,9M€
Dépenses de fonctionnement :
- Elles augmentent globalement de 5,1 M€. Mais, compte tenu de l’augmentation de la population, elles baissent de 5 €/h., -0,5%.
- Les dépenses de personnel baissent de 3,2M€ (-15 €/h.). Elles redeviennent inférieures au ratio de 60% des dépenses de fonctionnement, ce qui est encore très fort.
- Les autres variations significatives sont :
- Charges à caractère général : -1,7 M€
- Subventions aux associations : +2,4M€
- Intérêts de la dette : -1,4 M€
- Charges exceptionnelles (-3,2 M€)
L’épargne (ou capacité d’investissements)
- L’épargne brute (solde de fonctionnement : recettes – dépenses) augmente de 43% (+69 €)
- Après remboursement de l’annuité d’emprunts, l’épargne nette qui était très faible en 2017, remonte à un niveau satisfaisant (10,8%).
Les dépenses d’équipement
- Elles baissent sensiblement (-16,9%) et reviennent au niveau de 2016.
La dette
- Du fait du léger excédent des remboursements d’emprunts par rapport aux nouveaux emprunts (+8,6 M€), elle se situe à 794 €/h.
- Grâce à l’épargne brute élevée, la capacité de remboursement descend à 3, 5 années.
Les dépenses nettes par domaine
- Recettes correspondantes déduites, elles diminuent globalement de 5,6% par hab. : -48 €.
- Les baisses les plus importantes sont constatées :
- Dans les services généraux (-21 €/h.)
- Dans la sécurité/salubrité (-15 €/h.) car on y impute les droits de stationnement qui passent de 17,9 à 25,8 M€ (+7,9 M€)
En conclusion,
- La ville de Lyon affiche un bilan flatteur pour l’exercice 2018, puisque les recettes augmentent sensiblement tandis que les dépenses sont contenues.
- Mais cette situation se fait au détriment des contribuables, qui voient leurs contributions augmenter plus que l’inflation : impôts locaux, droits de mutation, droits de stationnement
- Nous ne voyons toujours pas de mesure significative d’économie, le respect de la loi sur le temps de travail, défaillant depuis 17 ans, pourrait pourtant être une solution.