En 2021, 80% des contribuables ne sont plus redevables de la taxe d’habitation sur leur résidence principale. Les 20% restants, « les plus aisés », bénéficieront d’exonérations en 2021 et en 2022, avant la suppression complète en 2023. À cette échéance, la taxe d’habitation ne concernera plus que les résidences secondaires.
La taxe d’habitation est due par tout occupant d’un logement meublé au 1er janvier, qu’il soit propriétaire ou locataire.
Détails de cette exonération :
Pour la taxe d’habitation établie au titre de 2021, l’exonération est totale pour les contribuables dont le RFR (revenu fiscal de référence) de 2020, ne dépasse pas 27 761 euros pour une part de quotient familial. Ce montant est majoré de 8 225 euros pour les deux demi-parts suivantes, puis de 6 169 euros par demi-part supplémentaire. Le montant de votre RFR de 2020 est indiqué sur l’avis d’impôt reçu durant l’été 2021.
Par exemple, un couple marié avec deux enfants est totalement exonéré de taxe d’habitation sur sa résidence principale en 2021, si son revenu fiscal de référence de 2020 n’excède pas 44 211 euros. Quant aux contribuables restants, ceux dont les revenus sont supérieurs, ils bénéficient d’une exonération de 30% dès 2021, puis de 65% en 2022.
Si cette suppression crée une baisse de revenu pour les communes, celle-ci devrait être compensée à l’euro près par l’Etat. Ce dernier ne pourra le faire qu’en prélevant l’argent ailleurs, donc en créant ou augmentant d’autres taxes… ou en augmentant encore la dette.
Cette manipulation financière et électoraliste d’un gouvernement en faillite virtuelle, aura une conséquence très négative sur l’intérêt des habitants pour la gestion des finances de leur commune. Elle participe un peu plus au principe du “tout gratuit” de l’Etat-providence.
N.B. : la ville de Lyon vient de décider de passer la majoration du taux de taxe d’habitation sur les résidences secondaires de 20% à 60%
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