L’épidémie de coronavirus a été catastrophique pour tous les acteurs du monde artistique et culturel lyonnais. Pour cela nos élus se sentent obligés d’intervenir en plus des généreuses subventions annuelles déjà accordées parce que la culture c’est essentiel n’est-ce-pas ! elle ne peut donc supporter en France la moindre économie.
Grégory Doucet fait comme Gérard Collomb, son prédécesseur qui avait ses favoris arrosés d’argent public, en l’occurrence ici pour les écolo-compatibles.
Une centaine de professionnels toucheront 3000 euros au maximum pour un intermittent, 5000 euros pour un non-intermittent, plasticien ou auteur. L’aide moyenne aux 180 structures retenues, s’élèvera à environ 13 500 euros, mais les variations sont fortes.
La subvention la plus généreuse revient au théâtre privé de l’Odéon avec 120 000 euros. Arty Farty, l’organisateur, entre autres, des Nuits sonores, pourra compter sur 100 000 euros, s’ajoutant à la subvention annuelle de 366 705 euros. Dans le domaine des musiques actuelles, AFX sera également aidé à hauteur de 100 000 euros. L’Institut Lumière, percevra 100 000 euros s’ajoutant à la subvention de 480 000 euros. Enfin, le théâtre des Célestins et l’ONL-Auditorium de Lyon, toucheront chacun une rallonge de 100 000 euros. Soit plus que ce qui a été donné à la Maison de la Danse (86 000 euros). Le groupe Ninkasi est également bénéficiaire de 10 000 euros (c’est au Ninkasi que Grégory Doucet avait fêté sa victoire).
Pour la presse locale, 100 000 euros sont offerts au Petit Bulletin. Radio Nova Lyon a obtenu 25 000 euros, Hétéroclite 20 000 euros, Recreation Agency 12 000 euros et Radio Metal 10 000 euros.
“L’instruction des dossiers s’est faite en lien avec la direction du contrôle de gestion et avec l’appui du service juridique de la ville de Lyon et non pas par la seule adjointe à la culture, ni ses services. D’ailleurs, chacun des 359 dossiers a fait l’objet d’une double instruction : Culture et contrôle de gestion”. Cette “étude au cas par cas” a été effectuée par les services de la ville de Lyon en fonction de plusieurs critères : “avoir un siège social à Lyon, une analyse de l’impact économique sur l’activité artistique et emploi culturel, un soutien exclusif à des difficultés liées à l’impact de la crise sanitaire, un montant proposé ajusté selon la santé financière de la structure (solvabilité, fonds propres importants…)”, indique la municipalité.
On choisit « méticuleusement » donc, ceux qui sont arrosés d’argent public. Mais comme pour les conventions et les subventions annuelles, il n’y a aucun engagement de retour financier pour la collectivité, à commencer par les spectateurs et auditeurs qui devraient être les seuls à juger de la pertinence des choix. Et donc il n’y aura aucun bilan comme CANOL le dénonce à chaque fois qu’il est question de subventions !
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