La phrase du président Macron a touché au plexus tous les tenants d’une économie dirigée qui s’occupe de tout.
Le train de vie national du dispositif de protection sociale, ce sont 42 milliards de coûts de gestion pour environ 750 milliards dépensés avec 200 types d’aides sociales (source DREES). Une bonne partie du « pognon de dingue » se perd dans la gestion et la distribution de ces aides.
En effet, pourquoi tant d’argent et de si mauvais résultats ?
Pourquoi une telle diversité des aides ?
Dans le budget de fonctionnement de la Métropole de Lyon, 46,5 % (20% du budget global) est consacré aux aides sociales, avec pour plus de 5 millions de frais annuel de personnel pour gérer et aider à l’insertion : Maisons de la Métropole (25 %), des opérateurs financés (35 %) et Pôle emploi (40 %), au total, 23 millions de commandes de services par an pour l’aide à l’insertion. CANOL a d’ailleurs beaucoup de mal à obtenir les chiffres détaillés permettant de suivre l’évolution des dépenses par secteur et par bénéficiaire (RSA, APA, personnes handicapées). Lors des assemblées du Conseil de la Métropole, nous sommes étonnés de ne jamais voir abordées les questions portant sur le budget social, sauf à lancer de nouveaux programmes d’insertion toujours plus dispendieux mais jamais de bilan. Les élus n’ont-ils pas lieu d’être clairement informés et d’avoir leur mot à dire sur ce sujet d’importance ?
Dans le Haut-Rhin, le Conseil d’État a récemment confirmé qu’il était possible de conditionner le versement d’une allocation RSA à la réalisation d’heures de bénévolat sous condition d’un contrat passé avec l’allocataire « élaboré de façon personnalisée ». Cela permet tout d’abord de distinguer les profiteurs de ceux qui ont vraiment besoin d’une aide. Aux États-Unis, lorsqu’un tel programme a été instauré et que les États ont demandé de rendre des services d’intérêt général, un tiers des bénéficiaires des revenus minimum y ont renoncé en un an. De tels programmes ne sont pas exceptionnels puisqu’ils existent également au Royaume-Uni, au Danemark et en Suède pour les chômeurs de longue durée.
Alors la Métropole aurait-elle le courage de se lancer dans une telle démarche ?
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