En 2007, Michel Mercier, alors président du Conseil Général du Rhône, signe un contrat de concession de trente ans comprenant une clause de non-concurrence, avec un groupement de sociétés (dont Vinci), pour l’exploitation de la ligne ferroviaire Part-Dieu Saint Exupéry. Ce groupement perçoit de la collectivité une subvention annuelle forfaitaire de 3,5 M €. De fait, il ne supporte aucune charge d’investissement.
Conséquences : le tarif de Rhônexpress est le plus élevé de France, voire d’Europe (26.70 € A/R par internet). Deux lignes de bus ont été instaurées en 2014 : aussitôt en dédommagement Rhônexpress a réclamé la somme de 2,1 M€ au Sytral. Ce monopole exorbitant pénalise le personnel qui travaille à Saint Exupéry. Enfin la ligne est partagée avec le Tram T3, mais Rhônexpress est prioritaire, ce qui freine les cadences de T3.
La justice lyonnaise s’est penchée sur les conditions d’attribution de ce marché, mais curieusement, le dossier a été classé sans suite malgré un avis défavorable sur le tracé de la part du commissaire-enquêteur et une activité de lobbying rémunérée par un chèque de 29 900 €, somme jugée totalement injustifiée par la justice.
Plus critique, ce contrat bloque de plus en plus les projets de desserte de l’Est lyonnais. Le 12 avril, la direction du Sytral et la Métropole de Lyon ont donc annoncé vouloir renégocier avec Vinci (exploitant de l’aéroport), avec comme objectif une signature d’un avenant au contrat en septembre. Si cela aboutit, le coût pour ces deux entités pourrait être très élevé.
Et comme d’habitude, c’est le contribuable qui paiera pour les fautes commises par des élus peu scrupuleux. Il n’y a pas que les Gilets jaunes qui en ont « ras le bol » de ces incuries.
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