Par délibération du 22 janvier, le Conseil Métropolitain a approuvé la convention d’objectifs et de moyens avec le Musée des Confluences pour la période 2018-2020.
Pour l’exercice 2016 le budget s’est élevé à 19 800 000€ se décomposant en 18 M € de charges courantes, 1 M € de dépenses d’investissement et 0,8 M € de provisions.
Les recettes commerciales ont été de 5 M€ (25,25%), dont 3,9 M € d’entrées payantes (19,7%). Doivent s’ajouter les financements publics, 14,8 M € répartis entre la Métropole à 90% soit 13,32 M € et le Département pour 10% soit 1,48 M €.
L’évolution des financements publics est la suivante :
- 2015 : 14 262 881 € Métropole et 1 584 764 € Dépt;
- 2016 : 12 633 400 € Métropole et 1 485 800 € Dépt;
- 2017 : 13 400 000 € de la seule Métropole.
La convention prévoit, pour la période 2018/2020, un maintien des dépenses à 18 M € et 4 M € de recettes commerciales. La participation de la Métropole sera de 13,9 M € en 2018 puis 14,4 M € pour les exercices 2019 et 2020. Depuis janvier 2017 la Métropole est le seul financeur puisque le Département s’est retiré.
La subvention 2018 sera en hausse de 3,73% par rapport à 2017 et de 3,6% en 2019 et 2020 par rapport à 2018. Mais ces participations restent étales par rapport à 2015, et finalement en baisse à cause du Département.
A priori, les charges de fonctionnement semblent avoir été correctement évaluées au départ. En effet lors de la session du Conseil Général du 30 juin 2006, le coût d’exploitation du musée avait été estimé à 15.000.000 € par an, avec 2.800.000 € de recettes. Ces valeurs actualisées pour 2018 donnent respectivement 17 187 000 € et 3 208 000 €
İl est difficile de comparer les coûts de fonctionnement de musées analogues, les récentes opérations concernant des Musées Nationaux dont certains frais sont pris en compte directement par le Ministère de la Culture. A titre d’exemple prenons le Mucem de Marseille, sa construction a coûté (valeur 2013) 169,1 M €, son coût de fonctionnement en 2013 s’est élevé à 23 852 705 € dont 16 991 818 € de subvention d’État. L’appréciation de la Cour des Comptes sur ce poste fût : « Une grande partie des coûts d’entretien et de maintenance de l’établissement « en ordre de marche » demeure encore incertaine. ».
Fragile, la capacité de financement du musée des Confluences l’est aussi, même si l’établissement aurait engagé un « travail d’optimisation de ses charges », « Mais il nous appartient de garantir la qualité de sa programmation », a indiqué Myriam Picot sa directrice. « 13% des charges du musée iront à la programmation », et le musée va se concentrer sur « le développement des recettes, la privatisation et le mécénat ».
Nous n’avons plus qu’à espérer un maintien de la fréquentation du musée des Confluences qui nous a coûté si cher !
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