CANOL fut créé en septembre 1999, à l’initiative de deux personnes curieuses de voir comment les collectivités locales dépensaient notre argent, Georges COLIN et Michel VERGNAUD. CANOL a perduré ainsi presque miraculeusement pendant 20 ans. Miraculeusement car contrairement à certains qui soupçonnent je ne sais quel obscur réseau qui serait derrière pour nous animer, ce ne sont bon an mal an qu’une trentaine de bénévoles qui participent de leur temps et contribuent chacun avec leur compétence et sensibilité à nos productions. Apolitique, ne recevant aucune subvention et avec des administrateurs qui ne peuvent avoir aucun mandat électif, elle est, soyons clair, financée exclusivement par les cotisations et les dons.
De fait, le budget des collectivités, tous acteurs institutionnels du Rhône confondus, s’élève à plus de 5 000 € par habitant, soit près de 9 milliards d’€. Les collectivités territoriales et leurs élus sont dotés d’une masse financière considérable et inédite. Peu encadrées, leurs compétences s’étendent cependant à tous les domaines d’intervention, des infrastructures aux aides sociales en passant par la culture, l’éducation, etc…
Contrairement à une pseudo-judiciarisation de la vie politique (médiatiquement ciblée sur un ministre ou un élu pour des enjeux financiers plus que marginaux) auquel nous assistons, CANOL se préoccupe avant tout d’analyser les budgets, les comptes administratifs et les délibérations bien souvent très imprécises, pour notamment détecter les dépenses peu justifiées, par exemple subventions reconduites sans aucune évaluation de l’apport pour la population ou redevances affectées bien supérieures aux coûts du service rendu ou pour la commande publique, choix de prestataire avec un poids du critère coût bien faible et peu de réponses aux appels d’offres (souvent unique).
Mais c’est sur son travail de long terme que l’association est la plus fière : ses actions ont incité de nombreuses collectivités locales, se sentant surveillées, à réduire leurs dépenses et leurs taxes. On nous reproche parfois d’être un peu arbitraires ou durs dans nos analyses. Celles-ci sont pourtant chiffrées et pratiquement jamais remises en cause formellement. Elles sont même reprises quasi-systématiquement par la presse locale et même nationale.
Certains laissent ainsi entendre ouvertement que nous serions parmi les seuls rares et véritables contre-pouvoirs !
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